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lundi 19 février 2024

 

Les piliers du management moderne de la qualité

 

Le management moderne de la qualité repose sur sept piliers

 

Le concept de relation d’échanges entre l’entreprise et ses parties prenantes

 

Une relation d’échanges entre l’entreprise et chacune de ses parties prenantes est une dynamique d’interactions entre les deux acteurs qui fait évoluer la configuration du système piloté par chacun d’eux

 

L’entreprise comme chacune de ses parties prenantes sont des système sociaux c’est-à-dire des systèmes qui possèdent des ressources humaines.

 

Le concept de jugement qualité d’un acteur d’une relation d’échanges

 

Le jugement qualité attribué par une entité humaine à une activité, ou à son résultat, est la valeur qu’elle attribue à la satisfaction de ses perceptions des réponses de cette activité à ses intérêts

 

 On distingue deux natures de jugements qualité qui se définissent de manière suivante :

 

Le jugement qualité attribué, par la composante humaine d’un système social, à la contribution de l’autre système aux échanges qu’ils instaurent entre eux, qui est la valeur qu’elle attribue à la satisfaction de ses perceptions des réponses de cette contribution à ses intérêts. (Qualité reçue)

 

Le jugement qualité attribué par la composante humaine d’un système social à sa propre contribution à la relation d’échanges qu’ils instaurent avec un autre système social, qui est la valeur qu’elle attribue à la satisfaction de ses perceptions des réponses de cette contribution à ses attentes. (Qualité produite)

 

Le concept d’énergie qualité d’une relation d’échanges

 

L’énergie qualité d’une relation d’échanges est l’ensemble des jugements qualité des deux systèmes sociaux en présence.

 

C’est cette « énergie qualité » qui engendre les gains des deux parties produits par les échanges

 

Le concept de référentiel qualité contractuel d’une relation d’échanges

 

Un référentiel qualité contractuel décrit un certain nombre de repères dans les activités des échanges entre deux systèmes sociaux, qui sont perceptibles de la même manière par les deux systèmes en présence, et dont la conformité des activités à ces repères est sensée produire l’énergie qualité attendue par chacun d’eux. (Appelé encore : « règles du jeu de la qualité intégré aux échanges »)

 

La régulation dynamique de Deming qui optimise la qualité produite

 

Cette régulation consiste : à améliorer périodiquement la qualité produite attribuée par les acteurs de la production d’une contribution aux échanges, et à réaliser la maintenance de cette qualité, pour en retirer le plus de bénéfices possibles

 

Elle suppose :

·         Une spécification des objectifs et des modes d’actions pour les atteindre. (Repères qui les caractérisent pour être perçus de la même manière par tous les acteurs de la production)

·         Une logique classique de conduite de projet des processus d’améliorations

·         Une logique classique de maintenance préventive et corrective de la conformité aux performances acquises

 

L’élasticité qualité d’un système social

 

L’élasticité qualité d’un système social dans les échanges avec un autre système social est son processus : d’attribution d’un objectif à la qualité produite de sa contribution en réaction à son jugement qualité de la prestation que lui fournit l’autre système social, et de régulation dynamique de Deming des activités de production de cette contribution

 

La régulation dynamique « marketing »

 

Cette régulation consiste pour un des deux système sociaux A, à faire évoluer le jugement qualité de l’autre système social B attribué à la contribution qui lui est fournie par A, et à surveiller son impact sur l’élasticité qualité de B, dans le but d’optimiser le jugement qualité attribuée par A à la contribution fournie par B. 

 

vendredi 15 avril 2022

Série d’articles : les difficultés d’une démarche qualité Article n°3 Comment l’entreprise peut se servir de la qualité

 

La qualité est une composante comportementale des acteurs impliqués dans toute relation d’échanges entre êtres humains. Cette composante peut se décrire comme la valeur que chaque acteur attribue à la satisfaction des perceptions de ses intérêts par ce qu’il reçoit et par ce qu’il fournit dans les échanges qui se réalisent au cours de la relation.

Contrairement à ce qui est souvent mal compris, la qualité n’est pas produite par l’entreprise pour satisfaire ses parties prenantes, mais pour satisfaire ses propres intérêts en utilisant la satisfaction de ses parties prenantes.

Elle cherche à attribuer la qualité la plus importante possible aux ressources et activités fournies par la partie prenante, en cherchant à faire attribuer par la partie prenante une qualité de sa prestation qui nécessite le moins d’investissements possibles.

La description de cette finalité peut être guidée par un modèle qui intègre une logique  arborescente qui comporte successivement les étapes suivantes :

  • Description des centres d’intérêts attribués par la gouvernance de l’entreprise aux ressources et activités fournies par la partie prenante
  •  Pour chaque centre d’intérêts, énumération des attentions portées par la gouvernance à   ces ressources et activités ("attention" signifie : concentration de l'activité mentale sur un objet ou une activité)
  • Pour chaque attention, énumération des exigences, attentes, et contraintes qui lui sont affectée
  • Pour chaque réponse à une exigence, attente, ou contrainte, fixation d’un niveau de satisfaction


Aujourd’hui les différents centres d’intérêts peuvent être regroupés en sept classes :

·         Classe des centres d’intérêts qui portent sur l’usage que la gouvernance souhaite faire des ressources et activités fournies par la partie prenante (U)

·         Classe des centres d’intérêts qui portent sur la contribution de ces ressources et activités à la réputation qualité de l’entreprise (S)

·         Classe des centres d’intérêts qui portent sur les marques de la confiance dans la capacité de la partie prenante à produire les ressources et activités dans le respect de ses engagements contractuels. (C)

·         Classe des centres d’intérêts qui portent sur l’aide que les ressources et activités peuvent apporter à leurs usages (A)

·         Classe des centres d’intérêts qui portent sur la valeur attribuée par la gouvernance aux investissements à réaliser pour obtenir ces ressources et activités (R)

·         Classe des centres d’intérêts qui portent sur le respect de l’intégrité physique et mental de tous les acteurs chargés de leur production et de leur utilisation (I)

·         Classe des centres d’intérêts qui portent sur le respect des normes sociétales associées à leur production et à leur utilisation (E)

 

Un équilibre existe naturellement dans les échanges entre une entreprise et chacune de ses parties prenantes parce que la partie prenante se sert de la même manière de la qualité : elle utilise la satisfaction des intérêts de l’entreprise pour satisfaire ses propres intérêts.

 

C’est le jeu : « gagnant-gagnant » de la qualité.

mardi 12 avril 2022

Série d’articles : les difficultés d’une démarche qualité Article n°2 La confusion « processus » et « processeur »

 

Une confusion existe dans la traduction du terme « process ».

Dans le domaine scientifique un processus est un « flux finalisé d’événements » qui possède une trajectoire (organisation de l’enchaînement temporel des événements) qui peut être anticipée (scénario) ou tracée au fur et à mesure qu’elle se réalise. Le système qui produit le flux d’événements est le processeur du processus.

Dans la traduction et l’interprétation des normes ISO, il existe une confusion entre les deux concepts. A la lecture des normes le terme « process » signifie « processeur » lorsqu’il se réfère à un système, et signifie « processus » lorsqu’il se réfère à une activité qui par définition est un ensemble d’événements. Or la traduction n’utilise que le terme « processus » pour ces deux significations

L’usage de modèles et méthodologies scientifiques dans le management de la qualité impose de faire la distinction entre « processeur » et « processus ».  Il nécessiterait que la traduction des normes face apparaître ces deux termes.

Par exemple lorsqu’on veut maîtriser un « process » il est essentiel de faire la différence entre le processeur qui est le système qui produit la valeur ajoutée, et le processus qui est l’enchaînement des événements qui se réalisent au cours de cette production. La valeur ajoutée est le résultat de cet enchaînement d'événements.

Ce processus est composé de trois sous processus principaux. Il y a l’enchaînement des événements qui sont des changements d’états du processeur. (Mode d’action du processeur) C’est un sous processus particulier. Il y a l’enchaînement des événements qui sont des changements d’états de ressources produits par les modes d’actions du processeur. (Transformations produites par le processeur) C’est un deuxième sous processus qui constituent la création de la valeur ajoutée au cours de la production. Il y a l’enchaînement des événements qui sont des changements d’états des ressources qui composent le processeur.(Evolution de la configuration du processeur)

Ces trois sous processus du « process » sont étudiées spécifiquement lorsqu’on cherche à le « maîtriser » c’est-à-dire à lui faire réaliser ce qu’on attend de lui.

Ce qu’on attend de lui est encore souvent appelé maintenant : le « scénario » du sous processus « valeur ajoutée ». Ce scénario est un ensemble de repères de la trajectoire du sous processus.

La maîtrise du « process » consiste à éviter les dérives de la trajectoire de ce sous processus par rapport à son scénario, en agissant sur les dérives des trajectoires des changements d’états des ressources qui composent le processeur et qui sont également repérées par un scénario.  On distingue dans le processeur les ressources : humaines, matérielles, informationnelles, organisationnelles, et transactionnelles.

Les modes de défaillances sont des dérives du sous processus (mode d’action du processeur) dont les effets sont des dérives du sous processus (valeur ajoutée), et qui sont produits par des causes qui sont des pertes de performances de certaines  ressources du processeur. (Causalités)

Les trajectoires de ces sous processus sont aléatoires. Il est donc nécessaire de faire appel au calcul des probabilités, pour anticiper les dérives. Cet outil méthodologique impose de disposer des informations qui guident l’élaboration des scénarii, et qui retracent le passé de ces sous processus. Ces informations sont traitées par des méthodes « statistiques » pour faciliter l’attribution d’une mesure des probabilités d’occurrence d’éventuelles futures dérives de ces sous processus.

La panoplie des outils probabilistes et statistiques s'enrichie constamment sans faire disparaître les anciens. (Maîtrise statistique des procédés, plans d'expériences, chroniques, statistiques descriptives, tests de fiabilité, analyse factorielle en composantes principales, échantillons bayésiens, etc.) Le traitement automatique des données rend l'usage de ces outils plus convivial.

mercredi 29 septembre 2021

Le rôle sociétal du qualiticien

 

On a cantonné le rôle du qualiticien à la régulation dynamique de la production de la qualité dans les entreprises. Il est possible d’imaginer une extension de ce rôle à d’autres activités de la Société.

Mais tout d’abord : qu’est-ce qu’une régulation dynamique ?

C’est la surveillance de l’asservissement de la trajectoire d’une activité qui est destiné à  assurer sa conformité à un scénario.

Le scénario décrit les repères d’un ensemble d’actions qui doivent s’enchaîner dans le temps pour réaliser l’activité.

La trajectoire d’une activité est l’enchaînement des événements qui produisent les actions qui réalisent l’activité.

L’asservissement de la trajectoire est la capacité du système de production de l’activité à corriger sa trajectoire dès qu’elle ne se conforme plus aux repères du scénario.

La surveillance de l’asservissement est la réalisation d’actions préventives et correctives pour maintenir ou améliorer les performance du système d’asservissement de la trajectoire de l’activité.

Le rôle du qualiticien est d’assurer cette surveillance, ou de veiller à ce que le système de surveillance qu’il délègue possède la capacité nécessaire pour jouer son rôle.

Ces principes et règles sont universels et s’appliquent plus ou moins explicitement dans toutes les situations qui concernent la Société.

Toutes les normes et réglementations sociétales ne sont que des repères généraux imposés aux scénarii des activités de la Société.

Le qualiticien peut donc jouer un rôle sociétal étendu à condition qu’il soit capable de jouer ce rôle.

jeudi 27 août 2020

Une modélisation du capital sociétal d’une entreprise

 

Nous proposons la définition suivante de ce concept :

Le capital sociétal d’une entreprise est la partie de son capital qui est fléchée pour permettre à sa gouvernance de réaliser les investissements destinés à satisfaire des attentes sociétales des clients conformément à sa politique sociétale

Une politique sociétale est le choix de la manière de répondre aux attentes sociétales des clients pour permettre à l’entreprise de jouer le rôle défini par son conseil d’administration dans son écosystème

L’écosystème de l’entreprise est l’ensemble, en interactions, de : ses parties prenantes ses parties intéressées, ses influenceurs, et ses régulateurs 

Les attentes sociétales des clients possèdent trois composantes principales :

  • Respect par l’entreprise et ses prestations de l’intégrité physique et mentale du client (sécurité individuelle)
  • Contribution à la mise en valeur dans l’écosystème du client de son rôle dans le maintien des équilibres sociaux (valorisation sociale)
  • Contribution à la mise en valeur dans l’écosystème du client de son rôle dans la maîtrise de la dynamique de régénération des écosystèmes de son environnement (valorisation environnementale) 

Il n’est pas possible de proposer un modèle décrivant de manière exhaustive les composantes de tout capital sociétal. Sa composition dépend de chaque entreprise. Pour illustrer ce concept il est possible de lister quelques exemples de contenu.

  • Ressources financières affectées à la réalisation de la politique sociétale
  • Capacité des ressources humaines et matérielles, à contribuer à la production des réponses aux attentes sociétales des clients ciblées par la politique sociétale de l’entreprise
  • Brevets (innovations sur étagères) destinés à améliorer les réponses à ces attentes des clients
  • Bases de données sur la manière de produire les composantes des prestations qui répondent aux attentes sociétales des clients
  • Ingénierie de production et de transformation des systèmes de production des prestations assurant les réponses aux attentes sociétales des clients ciblées par la politique sociétale de l’entreprise
  • Notoriété portant sur la composante de l’image de l’entreprise qui concerne sa responsabilité sociétale
  • Compétitivité sociétale 

Un conseil d’administration flèche la composante du capital affectée au capital sociétal en fonction des retours sur investissements attendus par l’investissement de cette composante du capital dans la production des réponses aux attentes sociétales des clients.

 

 


samedi 22 août 2020

La qualité du capital sociétal de l'entreprise

 

L’évolution de notre Société conduit les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, à faire évoluer leur rôle dans un réseau d’acteurs socio-économiques appelé souvent : « réseau sociétal ». L’évolution de ce rôle est pilotée par des gouvernances qui constituent des coalitions d’intérêts plus ou moins larges.

Pour jouer ce rôle l’entreprise développe des relations d’échanges avec certaines entités de ce réseau appelées « parties intéressées ». Elle offre des prestations à ces parties intéressées qui leur permettent d’agir à leur tour dans le réseau. Mais pour s’impliquer dans ces échanges elle agit également sur des écosystèmes situés dans l’environnement du réseau et laisse une « empreinte » dans ces écosystèmes.

Pour jouer son rôle l’entreprise a besoin d’une énergie intrinsèque pour permettre aux relations d’échanges avec ses parties intéressées de se constituer et de se développer. Cette réserve d’énergie est appelée « capital sociétal ». Ce capital sociétal doit permettre aussi à l’entreprise de lutter contre la concurrence qui s’exerce au sein du réseau.

La configuration de cette énergie est complexe c’est-à-dire que chaque individu, ou groupe d’individus, qui cherche à l’appréhender, la perçoit d’une manière partielle en fonction de ses centres d’intérêts.

L’actionnaire perçoit le capital sociétal sous l’angle de la valeur qu’il accorde aux actions qu’il possède. Le salarié ou ses représentants qui participent à la gouvernance de l’entreprise perçoivent le capital sociétal sous l’angle de la valeur qu’ils accordent au capital humain qu’il contient, et sous l’angle de sa capacité à distribuer des rémunérations. Le citoyen respectueux de l’environnement, qui est aussi une partie intéressée de l’entreprise, le perçoit sous l’angle de sa capacité à provoquer une empreinte positive sur les écosystèmes qui entourent l’entreprise, etc.

Une partie de son capital sociétal est investi dans le système de production des prestations qu’elle offre à ses parties intéressées. L’entreprise doit par conséquent veiller à ce que les contreparties fournies par ses parties intéressées alimentent suffisamment son capital sociétal pour réaliser les futurs investissements qui lui permettront de continuer à jouer son rôle.

L’entreprise doit également veiller à ce que les empreintes qu’elle laisse sur les écosystèmes qui environnent son réseau sociétal puissent répondre aux exigences ou attentes sociétales des acteurs du réseau pour ne pas être exclu du réseau. Elle doit pour cela investir une partie de son capital sociétal dans des activités qui produisent ces empreintes.

Par conséquent les contreparties fournies par les parties intéressées de l’entreprise doivent lui permettre de constituer une configuration de son capital sociétal qui lui donne la possibilité de jouer son rôle dans le réseau sociétal auquel elle appartient, par des échanges suffisamment attractifs avec ses parties intéressées, et de répondre aux exigences et attentes sociétales des acteurs du réseau qui portent sur les empreintes qu’elle laisse sur les écosystèmes de l’environnement du réseau.

L’entreprise doit utiliser la qualité des échanges avec ses parties intéressées pour assurer que la reconstitution de son capital sociétal par les contreparties fournies par les parties intéressées lui donne la possibilité de jouer le rôle dans le réseau sociétal qui est fixé par sa gouvernance.

Nous appelons cet usage de la qualité : « démarche qualité sociétale »

 

 

 

La Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) devient une composante de la démarche qualité sociétale.

Le management de cette démarche qualité s'appuie sur une logique plus générale que nous appelons : « management du RISC » (Retour sur Investissement par la Satisfaction Compétitive des parties intéressées

Des techniques managériales nouvelles voient le jour. Elles s’appuient sur quelques nouveaux concepts et sur l’usage des nouvelles technologies de l’information.

Le client final de la démarche qualité sociétale est la gouvernance de l’entreprise. La démarche semble égocentrique puisque la qualité produite dans les échanges avec les parties intéressées de l’entreprise est faite pour que les contreparties qu’elles fournissent à l’entreprise alimentent son capital sociétal comme sa gouvernance le souhaite. Cette démarche contribue à répondre aux études menées par Joseph Akerlof qui a obtenu  le prix Nobel d’économie en 2002. Ces études montrent  qu’une entreprise peut être mise en difficultés, voir disparaître, en améliorant la qualité des prestations qu’elle échange avec ses parties intéressées.

Cette nouvelle finalisation des démarches qualité au sein des entreprises valorise davantage le rôle des services qualité qui deviennent des sources de retours sur investissements après avoir été perçus comme étant uniquement des sources de dépense d’énergie du capital sociétal.

Par contre leurs missions se complexifient puisqu'ils doivent intervenir sur un domaine de l’entreprise beaucoup plus large et diversifié.

mercredi 11 mars 2020

les démarche qualité compétitive dans les projets


La qualité compétitive est une nouvelle étape clé de l’usage de la qualité par les entreprises.

Après avoir utilisé la qualité pour éviter de perdre des clients ou pour mettre l’entreprise en conformité aux nouvelles exigences sociétales comme : la sécurité, la protection de l’environnement, et la responsabilité sociétale, qui imposaient le plus souvent de recourir à des politiques défensives, les entreprises cherchent à utiliser la qualité pour accroître leurs chances de percer un marché dans un environnement concurrentiel.

Les démarches qualité dites « compétitives » sont intégrées aux projets de transformations volontaires des entreprises pour proposer à un marché une, ou un ensemble, de prestations suffisamment attractives pour inciter ses acteurs à s’approprier ces prestations, malgré l’offre de la concurrence, en fournissant à l’entreprise les contreparties qu’elle attend, dans le respect des normes et réglementations sociétales qui l’entoure.

Elles ne sont pas nouvelles, mais elles se généralisent et reposent sur des outils méthodologiques spécifiques.

jeudi 22 août 2019

Les futurs investissements dans la qualité


Les entreprises font reposer leurs survie ou leur développement sur une augmentation des demandes de la Société.

Ces demandes augmentent effectivement sous l’effet d’évolutions rapides d’offres attractives, stimulées par la concurrence et par l’accélération des innovations technologiques.

Mais cette dynamique de l’offre provoque une volatilité des clients, et des obligations croissantes à prendre en compte : la complexité et l’incertitude de leurs comportements, une ambiguïté croissante dans l’expression de leurs attentes, des réglementations sociétales de plus en plus prégnantes, et une pression exacerbée des vecteurs d’opinions.

Face à cette situation, les entreprises renforcent la maîtrise de la qualité de leurs prestations en privilégiant des investissements technologiques et organisationnels défensifs pour limiter les risques de non-qualité d’origine humaine.

Ce choix des investissements provient d’une perte de confiance dans la capacité des salariés à produire et utiliser la qualité indispensable à la réalisation de leur politique.

C’est une erreur.  La production et l’usage de la qualité seront toujours l’apanage de la ressource humaine de l’entreprise. Et plus elle est assistée par d’autres ressources technologiques et organisationnelles puissantes, plus le moindre dysfonctionnement de sa part, aura des conséquences tragiques lorsqu’une régulation faisant appel à ces autres ressources, ne pourra pas le corriger,


L’intelligence artificielle qui donne une nouvelle flexibilité maîtrisée à l’entreprise est aussi utilisée pour concevoir des systèmes d’asservissement de l’activité humaine qui semblent réduire ces risques. 

 En réalité ces systèmes donnent souvent l’impression au salarié d’une mise sous contrôle ne laissant plus d’espace de liberté pour lui donner la possibilité de remplir le rôle social que l’entreprise lui permettait de jouer autrefois.

L’entreprise n’est alors perçue par lui que comme un lieu destiné à capter le plus rapidement possible des ressources financières..

Cette perception de son travail le démotive et lui fait perdre l’acuité nécessaire pour remplir ses missions indispensables dans le domaine de la qualité.


De plus cet enfermement neutralise le complément de flexibilité que l’entreprise doit développer en faisant appel à ses salariés pour s’adapter aux évolutions rapides de son environnement. C’est sa ressource humaine qui restera toujours le cœur de cette flexibilité complexe.



Comme les dirigeants se rendent compte de cette situation, ils recherchent de plus en plus à recruter de jeunes ingénieurs, chercheurs, et techniciens, capables de générer cette dynamique.. Malheureusement le système de production de l‘entreprise neutralise très vite leur capacité créative, et les incitent à changer d’entreprise en quête de lieux où ils peuvent mieux exprimer leurs talents. La startup, ou la PME, deviennent leur cible préférée.

Cette situation, rend très difficile tout espoir d’implication durable dans les démarches que les entreprises doivent renforcées pour maîtriser la qualité de leurs prestations.

L’équilibre dynamique que l’entreprise doit maintenir en permanence en se servant de la qualité pour créer de la valeur ne pourra jamais être obtenu par le recours, par exemple, à l’intelligence artificielle pour remplacer le rôle de l’être humain.

L’entreprise doit orienter rapidement une part importante de ses nouveaux investissements dans le domaine de la qualité vers le renforcement du rôle de son capital humain, et c’est aux salariés de choisir les ressources technologiques et organisationnelles les mieux adaptées à leurs missions dans le domaine de la qualité.

Mais pour que ces investissements soient rentables il faut que les entreprises finalisent mieux leur usage de la qualité pour qu’elle devienne un véritable vecteur de réalisation de leur politique, et non uniquement une réponse aux exigences de leur environnement.

Il faut aussi qu’elles intègrent les mêmes méthodes nouvelles de management de la qualité qui sont appliquées dans les échanges avec leurs clients, aux relations managériales avec leurs salariés


dimanche 30 juin 2019

Conférence : les nouvelles formes de management de la qualité

le management des entreprises se transforme rapidement (retour au fondamentaux, agilité, entreprise libérée, responsabilité sociétale et environnementale, etc.)

Non seulement le management de la qualité s'intègre dans ces évolutions, mais il bénéficie de transformations qui lui sont propres aussi bien au niveau stratégique qu'opérationnel.

Le but de la conférence et de présenter, et d'illustrer, les principaux repères de ces transformations (potentiel qualité d'un territoire managérial, élasticité qualité, jeu de la qualité, qualification des amélioration  par effet sonar, adhésion individualisée à la production de la qualité, qualité compétitive,etc.) 

Le contenu de la conférence est adaptable  : à l'objectif qui lui est affecté par les commanditaires, et au public 

Durée moyenne : Deux heures.

Lieu : tout le territoire national

Exclusivement en français 

Prix forfaitaire : 1000 € (HT)  + frais de déplacement au réel 

Délai actuel minimum : deux mois 

Contact : maillard25@orange .fr

mercredi 12 juin 2019

La procédure : maladie chronique de l’assurance qualité ?


On pourrait croire que tout a été dit sur les « procédures d’assurance qualité ». La réalité des vécus en entreprise montre que peu de progrès ont été accomplis.

C’est tellement agréable de rédiger, ou faire rédiger une procédure, pour se rassurer ou solutionner un problème. On n’a pas besoin de rechercher des causes humaines. On est sûr ainsi d’éviter les chasses aux sorcières. C’est la même chose lorsque les Pouvoirs Publics promulguent certaines lois. Nous sommes tous tenter par cette démarche.


Les exigences des normes portant sur le concept de procédure ont évolué dans le temps. En simplifiant on peut dire qu’on est passé de :
« Ecrit ce que tu fais »
à
« Si la description de repères de tes modes d’actions, par une procédure, peut rendre plus acceptable la criticité des risques de non-conformité des résultats de l’action, réalises toi-même cette description de la manière la plus ergonomique possible, en la rendant le plus transmissible possible à un éventuel remplaçant »

La procédure d’assurance qualité est destinée à éviter, au mode d’action, la production d’événements qui risquent de contribuer à produire des non-conformités du potentiel qualité d’une prestation et de son système de production

Le potentiel qualité d’une prestation et de son système de production est l’ensemble de leurs spécifications qui ont un impact sur le jugement qualité porté sur elle par ses bénéficiaires.

La prolifération inutile des procédures d’assurance qualité a diminué. Mais l’auditeur est toujours friand de cette preuve de maîtrise d’un mode d’action, et il est encore soutenu par certaines exigences normatives A sa décharge, il a peu de temps pour observer la réalisation d’un mode d’actions sur le terrain. La procédure, la trace de la gestion de sa mise à jour, de sa qualification, et des contrôles internes de sa mise en œuvre, le rassurent. L’entreprise, ou le service qualité qui la représente, sait très bien que pour être tranquille lors d’un audit de certification, il vaut mieux pouvoir aligner un certain nombre de procédures même si elles ne couvrent pas vraiment les vrais risques.

Le formalisme à la française pour couvrir les risques reste d’actualité.

Mais la nécessaire flexibilité des processus de production de la qualité pour s’adapter aux évolutions rapides des exigences des parties prenantes de l’entreprise, impose de modifier plus fréquemment les actions et les modes d’actions des salariés. Ces modifications déplacent souvent des risques critiques. La nouvelle rédaction des procédures a du mal à suivre. La procédure ne couvre plus les risques. Les salariés sont conscients de cette situation. Leur suivi des procédures devient alors souvent un risque supplémentaire de non-conformités.

Une question fondamentale est posée : « Comment gérer l’assurance qualité du changement ? »

La seule solution efficiente actuelle est de considérer que tout changement est un projet et d’appliquer systématiquement les règles fondamentales de la conduite de projet.

Il faut donc assurer la qualité des projets de transformations au sein des entreprises.

Mais alors on est confronté à quatre problèmes majeurs :
  •  La résistance à la disparition de l’organisation taylorienne rigide du management des entreprises    
  •  La conduite de projet ne s’improvise pas. Elle nécessite une compétence spécifique du chef de projet et de l’acteur du service qualité qui l’accompagne.   
  • Les méthodologies qualité sont spécifiques et souvent mal maîtrisées par les services qualité. 
  • La mise en œuvre des modes spécifiques de management d’un projet demande un délai que les dirigeants ont du mal à accepter face à l’urgence du problème à traiter parce qu’il n’a pas été suffisamment anticipé



La conception des procédures si elles s’avèrent nécessaire pour couvrir la criticité de certains risques fait partie alors des tâches de l’équipe projet.
La qualification des futures procédures s’opère au moment de la qualification générale des transformations réalisées par le projet.

Par ailleurs, pour réaliser une action on distingue trois types de modes d’actions :
·     Modes d’actions standards à appliquer systématiquement quelle que soit la situation rencontrée
·     Modes d’actions conditionnels : « si…alors » qui anticipent plusieurs situations possibles
·    Modes d’actions libres laissés à l’initiative de son acteur lorsque la situation est peu fréquente ou complexe.

Seuls les deux premiers modes d’actions peuvent être guidés par des procédures. Ils sont d’abord décrits par un scénario du mode d’actions à respecter. C’est une séquence d’événements conçue pour produire le potentiel qualité d’une prestation. Les événements les plus difficiles à assurer doivent être guidés par des repères pour rendre la criticité des risques de dérives acceptable. La configuration de ces repères est une procédure.

La troisième catégorie de modes d’actions est plus fréquente, en « front office », dans la réalisation des services associés aux produits.

Le savoir-faire de l’acteur joue un rôle de plus en plus important qui se substitue à la procédure lorsqu’on passe de la première catégorie de modes d’actions aux suivantes.

On distingue cinq types de guidages d’un mode d’actions :
·        Le guidage par « poka-yoké »
·       Le guidage par comparaison à la description de spécifications d’états successifs à atteindre à certains moments du processus de réalisation de l’action ; (cailloux du petit poucet)
·       Le guidage par comparaison à des intervalles de tolérances de spécifications d’états successifs à atteindre à certains moments du processus de réalisation de l’action ; (canalisation de l’action)
·   Le guidage par l’usage de la mémoire de l’acteur à certains moment clés du processus de réalisation de l’action (comparaison historique)
·      Le guidage par l’alerte d’un observateur extérieur à l’action (demande de soutien)

Une procédure utile, est celle qui se voit naturellement utilisée par l’acteur de l’action.


mardi 7 mai 2019

Retour sur le concept de « risque de non-qualité »


Un grand nombre d’étudiants me demandent de revenir sur le concept de « risque de non qualité ».

Toute recherche dans la littérature montre qu’ils ont parfaitement raison étant donné la variété des sens donnés à ce concept.

Un risque est un « événement indésirable, identifié, qui peut se produire. »

La réalisation d’un événement indésirable qui n’a pas été préalablement identifié comme possible, n’est pas la conséquence d’un risque. C’est un « aléa. »

Maîtriser un risque c’est être capable de rendre sa criticité acceptable.

Ce n’est pas toujours possible.

Les effets indésirables d’un médicament sont des risques acceptables.

Un aléa thérapeutique est la réalisation d’un événement indésirable qui n’a pas été préalablement identifié comme possible.

La criticité d’un risque est le produit de la probabilité d’occurrence de l’événement indésirable qui le caractérise par la valeur attribuée à la gravité des effets qu’il produit lorsqu’il se réalise.

L’occurrence de l’événement peut ne pas produire systématiquement les effets indésirables, ou les effets indésirables peuvent ne pas avoir systématiquement la gravité envisagée.

Dans ce cas la criticité est donnée par la formule :

C( ) = P(E) x P(F/E) x P(G/F)

Où E est l’évènement, F est l’effet, et G est la gravité 

La probabilité d’occurrence d’un événement peut être : subjective, estimée par des statistiques, ou évaluée par des modèles représentatifs du phénomène qui produit l’événement.

Une probabilité est donc toujours une mesure « contestable» des chances pour que l’événement se produise.

Lorsqu’on applique tout cela à la non qualité :

La qualité d’une activité est la satisfaction qu’elle produit.

L’activité est un événement. La satisfaction est un effet de cet événement.

Cette satisfaction est toujours une perception d’informations par un être humain, qui sont émises par l’activité.

La non-qualité est une insatisfaction de l’être humain produite par l’activité.

L’insatisfaction est en général une insuffisance de satisfaction relativement à la satisfaction qu’il avait souhaitée, demandée, ou exigée.

Un risque de non-qualité est donc un événement d’une activité identifié comme susceptible de produire de l’insatisfaction d’un être humain

La criticité d’un risque de non-qualité se modélise par la formule :

C(E) = P(E) x P(Ī/E) x P(V/Ī)

V est la valeur attribuée par l’être humain à l’insatisfaction produite par l’événement E de l’activité.
Ī est l’insatisfaction probable.

On a l’habitude d’appliquer cette formule à une non-qualité particulière qui est l’insatisfaction produite par la non-conformité d’une spécification d’un produit à sa définition sur le client du produit.

Dans la réalité, le plus souvent, l’insatisfaction résulte d’un événement de l’activité qui répond mal à une exigence, ou une attente de l’être humain qui perçoit cet évènement.

Le « répond mal » est un jugement de l’être humain dont les causes sont multiples et quelquefois irrationnelles.

Le recours aux sciences de l’ingénieur, qui sont utilisée pour maîtriser les risques de non-qualité liées à des non-conformités, n’est plus efficace. La maîtrise de la complexité par des modèles rationnels ne suffit plus pour maîtriser ces risques.

Les solutions actuelles portent sur l’usage de l’Intelligence Artificielle.

Mais il ne faut pas oublier que ces nouvelles méthodes reposent : sur une architecture initiale qui est composée de modèles (algorithmes) rationnels, dont la représentativité peut être contestée, et l’enrichissement de ces modèles, pour converger vers la complexité de la réalité, se fait, comme une quadrature du cercle, par une accumulation d’informations sur le phénomène étudié qui peut comporter de nombreux biais.

Le jugement de l’être humain qui ne peut pas être étudié en émettant l’hypothèse : « toute choses égales par ailleurs » parce qu’il est en permanence influencé par l’environnement socio économique de cet individu, peut difficilement être significativement représenté par des modèles issus de l’Intelligence Artificielle. 

Cependant dans le mesure où le risque repose sur des probabilités d’occurrence, l’Intelligence Artificielle fournie une information utilisable pour attribuer des probabilités « ponctuellement acceptables » pour estimer la criticité d’un risque de non qualité.

vendredi 14 décembre 2018

La production et l’usage de la qualité face aux enjeux de pouvoir et de compétitivité


La qualité est de plus en plus un enjeu de pouvoir macroéconomique entre les Etats et les grandes entreprises internationales.

Les Etats doivent répondre aux évolutions de leurs opinions qui exigent toujours plus de sécurité, de protection de l’environnement, et de responsabilité sociétale. Ils répondent à ces évolutions en renforçant leurs réglementations sectorielles portant : sur certaines performances et spécifications des produits ou services, sur leurs modes d'usages, et sur les modalités d’assurance qualité imposés aux entreprises qui les produisent. Ils profitent de ces évolutions pour que ces réglementations servent aussi de barrières de protection aux importations. La qualité devient donc un enjeu de pouvoir pour les Etats. Chaque Etat, ou groupe d’Etats, crée ainsi ses propres réglementations.

Les grandes entreprises internationales cherchent, au contraire, à utiliser la qualité pour passer par-dessus ces frontières réglementaires en faisant évoluer les normes ISO certifiables dont elles ont la maîtrise. Ces normes universelles s’appliquent de manière identique dans tous les Etats. Elles sont destinées à faciliter les échanges entre elles et avec leurs fournisseurs quel que soit leur lieu d’implantation. La mise en conformité par rapport à ces normes doit permettre de faciliter le commerce international. Leur universalité impose de focaliser leurs référentiels sur les composantes du management de la qualité qui portent sur l’assurance qualité. Elles ne peuvent pas imposer des contraintes sur les performances des produits ou des services, leurs spécifications, ou leurs usages, L’adaptation aux réglementations d’un Etat doit être ainsi rendue plus facile, en alignant les référentiels des normes sur les  exigences d’assurance qualité communes aux différentes réglementations des Etats.

L’enjeu de la qualité, pour ces grandes entreprises internationales, est donc de renforcer les règles d’assurance qualité par une évolution des normes ISO et de leur certification, et d'inciter les Etats à intégrer ces règles d’assurance qualité dans les troncs communs de leurs réglementations respectives, pour faciliter leur développement international. 

L’entreprise doit : non seulement tenir compte de ces enjeux macroéconomiques qui se traduisent, pour elle, par un cumul de contraintes qui imposent des coûts importants, et qui ont tendance à figer son organisation, mais elle doit aussi lutter contre la qualité des produits et services concurrents pour survivre, et s’en différencier pour percer sur de nouveaux marchés. Elle se sent enfermée dans un dilemme : posséder une architecture organisationnelle  de plus en plus pesante, et devenir de plus en plus flexible, innovante, et à l’écoute de ses clients.
Elle doit également s’adapter aux évolutions du consumérisme qui devient un phénomène de plus en plus : Volatil, Incertain, Complexe, et Ambigu (V, I, C, A)

Les réponses possibles :

Un premier constat : l’architecture organisationnelle imposée par les normes est pour l’essentiel une composante du système d’informations de l’entreprise. Or l’entreprise a aujourd’hui à sa disposition des PGI et des CRM performants : pour saisir et traiter automatiquement les informations afin de se conformer aux normes certifiables et aux réglementations, pour piloter les démarches qualité intégrées aux projets, et pour enregistrer les informations produites par les projets qui pourront être exploitées plus tard. Ces systèmes doivent être à la fois décentralisés et synchronisés, uniformisés, flexibles, et ergonomiques. L’entreprise peut donc se libérer d’une part importante des contraintes administratives d’assurance qualité afin de consacrer ses efforts à la compétitivité de ses prestations.

l’entreprise doit également :
  • · Adopter une organisation du management en « mode projet » au  niveau de tous les processus  qui produisent de la valeur ajoutée.
  • · Intégrer à chaque projet une démarche qualité spécifique, en fonction des usages qui sont fait des finalités des projets dans les échanges avec les parties prenantes de l’entreprise.
  • · Imposer à ces démarche qualité d’agir dans les processus  qui réalisent les  projets, mais aussi sur les processus « d’élasticité qualité » de leurs clients. (Un processus d’élasticité qualité d’un client est l’ensemble des actions qu’il réalise depuis son jugement de la qualité d’un produit jusqu'à la production de la qualité des contreparties fournies à l’entreprise)
  • · Introduire des relations de type « client-fournisseur » entre les managers et les managés qui intègrent une démarche qualité spécifique (qualité du management)
Enfin chaque chef de projet doit être assisté d’un spécialiste des modes d’utilisation et de production de la qualité, qui est chargé :
  • · d’animer la production de la qualité dans les processus, et d’assurer son retour sur investissement, en la déléguant à tous les acteurs du projet ; 
  • · de gérer les crises ; 
  • · de garantir la conformité aux normes et réglementations ; 
  • · d’assurer le contrôle des processus d’élasticité qualité des clients ; 
  • · de gérer la vitrine du rayonnement qualité du projet.
De nombreuses entreprises sont engagées discrètement dans ces démarches depuis plusieurs années. Elles obtiennent des résultats surprenants.

mercredi 21 novembre 2018

La qualité du management


Pour parler de qualité du management il faut savoir qui sont les clients du manager.

Ce sont évidemment les parties prenantes dont il attend des services qui lui permettent d’assumer ses responsabilités.

Comme toujours il est face à une chaîne d’acteurs liés entre eux par des relations de type « client, fournisseur ». Cette chaîne se termine par les acteurs externes à l’entreprise qui achètent les prestations, ou qui lui fournissent des ressources.

Les premiers maillons de la chaîne sont les salariés de l’entreprise situés dans son territoire managérial.

Si la qualité des prestations qu’il propose à ces salariés n’est pas bonne, il ne peut pas espérer obtenir une qualité des contreparties qu’ils lui fournissent, qui soit conforme à ses attentes.

On ne peut pas demander à d’autres de produire de la qualité si on montre qu’on ne la produit pas soi-même. La qualité est un jeu « gagnant, gagnant »

La production de la qualité sous la contrainte débouche sur une qualité de la production à minima incompatible avec la qualité imposée par les pressions actuelles de la concurrence.

Le bien-être au travail n’est donc pas un cadeau aux salariés, ni un vecteur d’image. C’est devenu une condition nécessaire pour la survie des entreprises. Ce bien-être est aussi bien immatériel que matériel.