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dimanche 1 février 2015

L’usage global simple et rentable de la qualité pour innover


Les dix principes de bon sens pour utiliser la qualité dans les démarches d’innovation avec le plus de simplicité et de rentabilité :

1/ Bien identifier tous les acteurs qui vont jouer un rôle dans la réussite du projet

2/ Caractériser les exigences qui conditionnent leur collaboration au projet

3/ Imaginer quelles attentes supplémentaires pourraient être satisfaites pour qu’ils soient séduits par le projet au point d’accepter les risques d’échecs inévitables du projet qui les empêcheraient de sauver leur mise

4/ Localiser dans les activités du projet les sources de prestations du projet qui s’adressent à ces acteurs pour qu’ils portent des jugements sur la qualité du projet qui les confortent dans leurs engagements

5/ Définir les spécifications de ces prestations qui permettent d’assurer ces jugements qualité

6/ vérifier que ces spécifications sont capables de produire les effets escomptés

7/ Contrôler la production de ces spécifications pour rendre acceptables les risques de non conformités

8/ Compenser les non conformités perçues par ces acteurs qui sont passées à travers les mailles du filet

9/ Vérifier le plus souvent possible que les modes d’utilisation de la qualité dans les relations avec ces acteurs sont les bons

10/ Corriger rapidement lorsque ces modes d’actions ne semblent pas les plus pertinents

Ces principes doivent s’appliquer naturellement sans avoir recours à d’autres méthodologies que celles qui sont utilisées dans le projet. Seul le bon sens doit guider les actions des membres de l’équipe projet qui appliquent ces principes.

Le chef de projet doit veiller à ce qu’ils soient systématiquement appliquer.

Ces principes conditionnent le succès des démarches d’innovation. Ils peuvent s’appliquer partout et en particulier dans les incubateurs.

dimanche 11 janvier 2015

mon nouveau livre : "L'innovation réussie par la qualité"

J'ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon nouveau livre intitulé  :

"l'innovation réussie par la qualité"
Editions ISTE

Pour plus d'informations utiliser le lien suivant :


http://iste-editions.fr/products/l-innovation-reussie-par-la-qualite





mercredi 12 novembre 2014

conférence sur le rôle du management de la qualité dans un processus d'innovation


 

 

J’ai le plaisir de vous inviter à ma prochaine conférence sur le thème :

L’innovation réussie par la qualité

Elle se déroulera le 19 Novembre de 14 heures à 17 heures  dans le cadre du mois de la qualité organisé par le Mouvement Français de la Qualité.

Elle est gratuite et les inscriptions se font à l’adresse suivante :


 

Le but de cette conférence est de présenter les grands principes méthodologiques appliqués actuellement dans de nombreuses entreprises qui utilisent la qualité pour assurer le succès de leurs démarches d’innovation.

 

mercredi 5 novembre 2014

Les tactiques qualité en période de crise économique


En situation d’offre supérieure à la demande, et de baisse du pouvoir d’achat de ses marchés, l’entreprise cherche naturellement à diminuer ses prix de vente pour rendre ses prestations accessibles par les marchés et pour faire la différence par rapport à la concurrence.

Cette politique induit inévitablement une baisse du niveau de qualité de ses prestations.

Les causes sont multiples :

·         Réduction des prix de revient qui dégrade systématiquement la qualité produite

·         Démotivation des salariés qui augmente le nombre des non conformités

·         Argumentaire commercial basé sur des annonces qui vantent des performances et des usages impossibles

Les risques de cette tactique qualité, voulue ou subie, semblent acceptables lorsque la concurrence agit de la même manière. Mais ce repli du niveau de qualité ne peut produire des effets économiques sur l’entreprise qu’à court terme et dégrade pour longtemps son image. En termes de notoriété l’entreprise change de catégorie pour très longtemps, et elle devra fournir des efforts considérables, voire impossibles, pour rentrer à nouveau dans la catégorie supérieure où elle était positionnée.

Les responsables des entreprises qui adoptent ces politiques ont l’impression de ne pas avoir d’autres issues possibles pour s’en sortir.

Les donneurs de leçons proposent systématiquement, pour éviter ce genre de situations de réagir en renforçant la compétitivité par l’innovation. Et les responsables politiques n’hésitent pas à proclamer que le salut de l’entreprise passe par « l’innovation technologique ».

Ces suggestions sont le plus souvent de la même nature que les lavements proposés par les médecins de  Louis XIV pour soigner sa gangrène.

L’innovation technologique est un investissement hasardeux à long terme. Les situations de crise imposent des solutions à court terme.

L’entrepris à en réalité deux moyens pour sortir de l’impasse :

·         Exploiter ses gisements de « sérendipité »

·         Abaisser en toute transparence le niveau annoncé de la qualité de ses prestations en associant une baisse des prix justifiée, et renforcer la capacité de l’entreprise à systématiquement respecter ce niveau de qualité et maintenir le niveau de qualité antérieur pour certaines prestations en maintenant les prix de vente

La sérendipité est l’exploitation de la perspicacité des salariés pour proposer des innovations simples et rapides à mettre en œuvre pour redonner une plus forte valeur d’achat aux prestations de l’entreprise.

L’abaissement maîtrisé du niveau de qualité doit se faire sans dégrader les réponses aux attentes qui ont fidélisé la clientèle. La confiance des clients dans la conformité des prestations au nouveau niveau qualité annoncé doit être renforcée.

Le maintien du niveau de qualité antérieur sans abaisser les prix de vente pour des prestations qui s’adressent à un segment de marché plus solvable, conditionne le retour après crise à la situation antérieure. (Niche stratégique)

Cette évolution des tactiques qualité impose de différencier d’avantage les prestations par leur niveau de qualité en segmentant les marchés. Cette diversification a un coût qu’il faut prendre en compte.

lundi 13 octobre 2014

Les dangers du « pousser à l’innovation »


A écouter de nombreux experts , et responsables politiques , l’innovation serait le remède à toutes nos maladies sociétales. Alors que la médecine des êtres humains est sortie depuis longtemps de l’aire des potions magiques pour entrer dans une aire scientifique qui a produit de très nombreux progrès, on a l’impression que dès qu’on aborde des sujets qui ne touchent plus à l’individu mais à la collectivité, on reste enfermé dans l’aire des potions magiques, ou du « il guérira tout seul avec le temps ».

Actuellement un phénomène de contagion incite tout le monde à mettre en œuvre, d’un seul coup, tous les moyens possibles pour « pousser à innover » comme si l’innovation était un moteur socio-économique qu’il suffisait d’allumer partout pour soigner toutes les maladies de notre Société. On n’hésite pas à recourir à de nouveaux termes pour se faire remarquer comme « open innovation », etc.

Comme tous les décideurs publics ou privés mettent d’énormes moyens à la disposition de tous ceux qui veulent innover, le nombre de créateur s’accroît non par compétence mais par opportunité.

Ayant travaillé depuis plus de vingt ans dans le domaine de la recherche et de l’innovation, j’ai pu observer une évidence « notre potentiel d’innovation est peu extensible ». Ce n’est pas un gisement minier qu’il suffit de mieux exploiter.

Ce n’est pas parce qu’on augmente le nombre de chercheurs dans un centre que les résultats exploitables de la recherche augmente. Le nombre de publications augmente puisque les chercheurs sont jugés sur la quantité de publication qu’ils produisent, mais les usages que la Société peut en faire restent stables, voir diminues. Le général de Gaulle ne disait-il pas déjà à l’époque : « on cherche des chercheurs qui trouvent et on trouve des chercheurs qui cherchent »

Ce n’est pas en en augmentant les ressources consacrées à l’innovation qu’on accroît la capacité d’innover.

On a l’impression qu’on dépose de l’engrais (moyens financiers, mises en situation favorable, etc.) sur un terrain sans avoir planté des graines auparavant, ou sur des graines sans savoir ce qu’elles peuvent produire.

Si une certaine incertitude est nécessairement une des composantes de l’innovation, elle doit être gérée comme tous les autres paramètres d’un projet.

La dynamique de l’évolution du potentiel d’innovation est complexe. Les résultats exploitables des innovations ne sont pas proportionnels aux investissements.

Il faut continuer à innover, mais de manière plus rentable et comme en médecine expérimenter de manière plus scientifique d’autres médicaments pour soigner nos maladies sociétales.

Il y a sans doute d’autres moyens moins coûteux et moins stressant pour résoudre nos problèmes de société. Le bon sens, l’observation, l’écoute, peuvent simplement souvent permettre d’étendre à l’échelle d’une société des solutions validées localement.

Je suis persuadé que nous possédons de nombreux « médicaments sociétaux » que nous n’utilisons pas simplement par peur des effets secondaires. (Pressions corporatives)

Le médecin a-t-il peur de ses patients ?