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samedi 9 avril 2016

Assurer les retours sur investissement par la qualité compétitive


Pendant plusieurs décennies les entreprises se sont focalisées sur la réduction des coûts d’obtention de la qualité et sur les gains de productivité générés par la qualité.

Nous proposons un changement de paradigme qui se nomme :

« Produire et utiliser la qualité compétitive qui contribue le mieux aux retours sur investissements. »

Tout investissement est un apport de ressources à un projet.

Les règles générales de ces démarches :

Règle n°1
Associer, à chaque investissement, une tactique de production et d’usage, de la qualité du projet qui exploite l’investissement, qui serve le mieux possible la compétitivité de l’entreprise.

Règle n°2
Choisir le scénario le plus rentable des processus qui mettent en œuvre cette tactique dans le projet qui exploite l’investissement.

Règle n°3
Identifier et mettre à niveau, les moyens de production de la qualité au sein du projet, et concevoir leur système de régulation, pour se conformer à la tactique en réalisant le scénario précédent.

Règle n°4
Produire la qualité compétitive, au cours de la réalisation du projet, en étant guidé par la tactique, le scénario, et le système de régulation des moyens mis en œuvre.

Règle n°5
Utiliser le mieux possible cette qualité produite au cours du projet pour valoriser tous ses facteurs de compétitivité.

Règles n°6
Exploiter les retours d’expériences pour faire émerger des sources d’amélioration des contributions de la production et de l’usage de la qualité à la compétitivité de l’entreprise.

Remarque
Certains investissements peuvent porter sur l’amélioration de la capacité de l’entreprise à utiliser et produire systématiquement une qualité plus compétitive dans n’importe quel projet d’investissement.

La mise en œuvre de ces règles est développée dans mes livres :

 
Les tactiques de la qualité compétitive  ISTE éditions
Et
Competitive Quality strategies ISTE et WILEY

lundi 27 avril 2009



L'entreprise et les normes




L'entreprise ne doit pas se laisser « impressionner » par les normes, mais mieux apprendre à s'en servir.

Les normes sont utiles. Elles expriment des repères généraux partagés par de nombreux experts qui peuvent ou doivent servir de référence à un instant donné.

Mais l'entreprise ne connaît ou ne reconnaît pas toujours le sens des différentes normes qui sont mises à sa disposition.
Les normes ont quatre natures de finalités différentes :
  • Elles expriment (Rarement) des exigences réglementaires,
  • Elles sont exigées par certains clients pour renforcer leur confiance,
  • Elles peuvent servir, par une démarche volontaire, de « faire valoir » auprès de la clientèle (Souvent remplacées par le référentiel d'un label),
  • Elles peuvent servir de guide pour concevoir la configuration d'un produit (souvent normes techniques), d'un service (Standards de services) ou de l'organisation de certains systèmes de l'entreprise qui contribuent à produire sa valeur ajoutée. (Exemple des normes portant sur l'organisation managériales)

Un des plus grands spécialistes du marketing et de la qualité (KANO) a montré que les fonctions de toute activité étaient perçues par les bénéficiaires de trois manières :
  • Ou bien elles sont considérées comme obligatoires avec un niveau de performances exigé. (Fonctions obligatoires)
  • Ou bien elles sont classiquement présentent dans la Société, et s'inscrivent dans des conventions sociales bien codifiées. (Fonctions normées)
  • Ou bien elles séduisent par leur originalité et par leur capacité à répondre à des besoins que le bénéficiaire n'ose pas exprimer comme une attente. (Fonctions attractives)

Se conformer à une norme n'est pas souvent obligatoire. C'est par contre se plier aux conventions et par conséquent rassurer certains clients qui n'ont pas une connaissance précise de l'entreprise. C'est rarement et pas durablement une fonction attractive.

Les entreprises voient proliférer les normes avec inquiétude pour plusieurs raisons.
  • Elles ont l'impression que leur espace de liberté diminue pour exprimer leurs spécificités et construire ainsi une notoriété attractive qui les différencie par rapport à la concurrence.
  • Elles ont l'impression d'être prise dans un piège conçu par des organismes qui cherchent à « vivre sur leur dos » et qui les obligent à dépenser de l'argent sans comprendre l'utilité de ces dépenses, et sans espérer obtenir un retour sur investissement.
  • Elles ont l'impression que le carcan normatif imposé est conçu par des « technocrates » qui cherchent à se valoriser à leur dépend.

Ces perceptions sont souvent erronées parce que les entreprises ne savent pas comment s'approprier les normes et les mettre au service de leur développement.


Nous allons énoncer quelques principes simples qu'il est souhaitable de respecter pour ne pas « se faire utiliser par les normes » mais « utiliser les normes ».

Principe n°1 :
Identifier, sans appréhension, l'ensemble des normes qui peuvent concerner les activités de l'entreprise.
Il existe aujourd'hui un grand nombre de diffuseurs de normes par conséquent l'entreprise peut facilement, quelque soit sa taille, réaliser cette compilation. Elle a peu de chances de passer à côté d'une norme essentielle pour son activité.

Principe n°2 :
Classer le « mille feuille » de normes recueillies suivant leurs finalités
  • Normes attachées aux produits ou au services réalisés par l'entreprise
  • Normes attachées aux modes de fonctionnement de l'entreprise
  • Normes attachées à ses relations avec son environnement

Principe n°3 :
Dans chacune de ses classes distinguer :
  • Les normes réglementaires
  • Les normes imposées par les clients
  • Les normes qui expriment des conventions collectives non obligatoires mais susceptibles de renforcer la confiance des clients
  • Les normes qui peuvent servir de guide pour améliorer ou maintenir l'efficience des systèmes qui produisent la valeur ajoutée de l'entreprise
  • Les normes qui peuvent à court terme accroître l'image de l'entreprise et son attractivité.

Principe n°4 :
Décider par des études rapides d'opportunité et de faisabilité de choisir parmi cet ensemble de normes le contenu du « panier de normes » auxquelles devra se conformer en précisant les impacts attendus pour l'entreprise, le planning de réalisation, et les moyens à mobiliser.

Principe n°5 :
Pour chaque norme du panier, transformer l'écriture générale de la norme dans un langage qui décrit couramment au sein de l'entreprise ses activités et ses modes de fonctionnement.
Cette phase est essentielle. Elle permet d'oublier ensuite la norme pour se référer en permanence à ces nouveaux repères de l'existant. Elle permet à un auditeur de mesurer le degré de compréhension et d'appropriation de la norme. La norme n'est plus une « norme » elle est devenue un outil de l'entreprise.

Principe n°6 :
Faire qualifier les nouveaux repères issus des normes par les futurs bénéficiaires au sein de l'entreprise. Cette qualification consiste à s'assurer de la bonne compréhension par ces bénéficiaires de la signification de ces repères et des enjeux que leur usage représente pour l'entreprise, à s'assurer de leur capacité à utiliser à bon escient ces repères. Elle consiste également à mettre en place des jalons permettant d'observer leur courbe d'apprentissage.

Principe n°7 :
Réaliser le processus de transformation au sein de l'entreprise qui lui permet de se mettre en conformité par rapport à ces repères, et le processus de conception du système de maintenance des performances de ces transformations.

Principe n°8 :
Qualifier les résultats de ces deux processus, c'est-à-dire s'assurer que les acteurs chargés de se servir de ces résultats comme moyens d'actions peuvent les utiliser dans des conditions acceptables pour eux.

Lorsque ces huit principes sont respectés la « norme » a disparu. Elle s'est transformée en un outil qui sera facilement assimilé par les acteurs de l'entreprise qui ont besoin de s'en servir. Elle devient enfin utile.