On
ne peut plus progresser dans la production de la qualité en cherchant à éviter
la complexité par une rationalisation systématique.
Malheureusement, ou heureusement, l’être
humaine sera toujours à l’origine de la production et de l’usage de la qualité
dans une entreprise.
Certes il dispose d’outils rationnels de
plus en plus performants pour l’aider, mais la décision et l’élaboration du
scénario de toute activité reste de sa responsabilité, et le jugement final
porté sur la qualité produite, et l’usage qui en est fait, sont des
appréciations personnelles.
Or toute action humaine est complexe
c’est-à-dire non maîtrisable totalement par l’humain qui la produit ou l’humain
qui s’en sert.
Cette part d’incertain est d’autant plus
importante que la qualité recherchée de l’action s’exprime par très peu de
spécifications rationnelles.
La recherche du confort d’une automobile par
un client, ne s’exprime pas en imposant des spécifications techniques. C’est la
réponse à cette recherche qui adopte une configuration rationnelle. On est dans
la logique de la quadrature du cercle et la pression de la concurrence impose
une quadrature de plus en plus fine.
Cette « qualité souhaitée complexe »
à laquelle est apportée une « qualité produite rationnelle », crée une
relation d’échanges entre le producteur et l’utilisateur dans laquelle les
processus stochastiques de production et d’utilisation de la qualité peuvent
être repérés de la même manière par les jugements de chacun des deux acteurs en
présence. Ces repères sont les suivants.
La part maîtrisable de ces processus par
la rationalisation volontaire de la « qualité souhaitée » par
l’utilisateur et de la « qualité produite » par le producteur, et qui
se conclut souvent par un contrat opposable, est minime, et laisse toujours une
large place aux jugements de la qualité qui sortent du cadre de la conformité
au contrat.
Il en sera toujours ainsi quelles que
soient les évolutions technologiques, et c’est sur cette complexité non
rationalisable de la qualité que s’appuie notamment la « qualité
compétitive ».
La
qualité compétitive (ou démarche qualité compétitive) est un ensemble
d’actions, intégrées aux activités qui produisent de la valeur dans
l’entreprise. Elles sont destinées à obtenir, la qualité voulue de ce qu’elle reçoit de ses parties prenantes,
malgré la pression exercée par la concurrence, en agissant sur la qualité
produite par ses activités.
Elle agit :
soit en créant :
·
une
surqualité contractualisée non
proposée par la concurrence
·
une
surqualité produite, espérée, et non
contractualisée, non proposée par la concurrence
·
une
surqualité perçue, non espérée, et non
contractualisée, non proposée par la concurrence
soit
en agissant sur :
·
une
non qualité acceptable inférieure à
celle de la concurrence
·
une
non qualité de conformité supportable inférieure
à celle de la concurrence
·
une
non qualité de conformité inférieure
à celle de la concurrence
La « qualité
compétitive » assure le mieux possible les ressources dont l’entreprise a besoin
grâce aux échanges avec son environnement, par un jeu « gagnant-gagnant »
dans un environnement concurrentiel.
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