Une démarche
de contractualisation est incontournable dans
une relation d’échanges entre une entreprise qui offre une prestation à une de ses parties prenantes pour bénéficier de contreparties.
Une
démarche de contractualisation consiste à formaliser un contrat décrivant
l'accord des deux parties portant sur :
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Une démarche qualité compétitive est destinée à rendre les jugements qualité des clients, portés sur la prestation de l'entreprise, plus attractifs que
ceux portés sur les prestations concurrentes, afin que le jugement qualité que
l’entreprise porte sur les contreparties de la prestation fournies par les clients soit au moins conforme à l’objectif
qu’elle s'est fixée.
A partir de la définition générique
précédente il est possible de modéliser la composante d’une démarche de
contractualisation faisant partie d’une démarche qualité compétitive de la
manière suivante :
En
tenant compte des modalités contractuelles proposées par la concurrence, établir un contrat avec le client qui définit des repères d’actions, et d’états dans les
échanges :
· qui assurent que
les carburants qualité : des facteurs de compétitivité de la prestation et des
contreparties, produiront des jugements qualité conformes aux engagements de
l’entreprise et du client :
· qui peuvent être
contrôlés par les deux parties avec des modalités de saisie et
d’interprétation, des informations émises par leur production.
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Glossaire :
Carburant qualité :
On
appelle carburant qualité d’une prestation l’ensemble des composantes de la
configuration de son processeur et des événements du processus qu’il réalise,
qui sont des émetteurs d’informations qui agissent sur les perceptions SCAR de
ses clients
Perceptions SCAR
On
distingue quatre natures de perceptions appelées : « perceptions
SCAR »
·
Perceptions
portant sur la satisfaction d’attentes ou de besoins (S)
·
Perceptions
portant sur la confiance accordée à une capacité à produire de la satisfaction
(C°
·
Perceptions
portant sur la capacité à fournir des efforts pour accéder à la prestation ou à
ses contreparties (A)
·
Perceptions
portant sur la rentabilité des investissements pour produire la prestation ou
ses contreparties. (R)
Jugement qualité
Le
jugement qualité de la prestation ou de ses contreparties par un acteur de la
relation d’échanges est un jugement de valeur qui peut se représenter par la
formule :
JQ = a1S
+ a2C + a3A + a4R
ai
est le poids accordé à la classe de perceptions SCAR correspondante. (ai
peut être positif ou négatif voir les courbes de Kano)
Elasticité qualité
L’élasticité
qualité d’un client est la manière dont il réagit aux impacts du rayonnement
qualité d’une prestation pour produire la qualité de ses contreparties
Rayonnement qualité
Le
rayonnement qualité du carburant qualité d’une prestation adressé à un client,
est l’ensemble des informations émises par des émetteurs qui sont des
composantes du carburant qualité et qui ont un impact sur son jugement qualité.
Dans les négociations des modalités du contrat , chaque partie cherche à :
· exiger, de pouvoir surveiller le jugement qualité et la qualité produite par l'autre en choisissant : un certain nombre d’événements de son processus d’élasticité qualité à contrôler, et la manière de les contrôles.
· limiter :
o l'accès de l'autre à certains événements de son propre processus de production du carburant et du rayonnement qualité de sa contribution aux échanges pour les surveiller,
o les modalités de contrôle qu'il peut effectuer
L’entreprise doit :
·
répondre
aux demandes de marques de confiance exigées par le client, tout en conservant
une confidentialité importante sur le
potentiel qualité compétitif des facteurs de compétitivité de sa prestation ;
· exiger
malgré la concurrence un accès suffisamment significatif à la manière dont le
client active son élasticité qualité pour produire la qualité des contreparties
de la prestation.
Elle doit convaincre le client, sous la
pression de la concurrence :
·
que
la confidentialité imposée n’est pas un moyen de masquer des risques critiques
de non- conformé à la qualité contractualisée de la prestation,
·
qu’elle
a besoin d’avoir confiance dans la capacité du client à fournir la qualité
requise des contreparties.
Elle ne doit pas promettre ce qu’elle ne
peut pas faire, ni exiger ce qui fait fuir le client.
Le niveau du jugement qualité prédictif
porté par l’entreprise sur les contreparties de la prestation, et la différence
d’attrait annoncée des facteurs de compétitivité de la prestation, conduit
l’entreprise, à adapter à chaque situation, ses modes de négociation des
modalités contractuelles
Suivant la nature des échanges, la
contractualisation est plus ou moins explicite et enregistrée dans un cahier
des charges.
Les conventions
sociales rendent suffisamment évidentes certaines exigences des clients et de
l’entreprise pour qu’elles soient implicites. Les marques de confiance reposent
alors aussi sur d’autres facteurs visibles et partagés que ceux qui figurent
dans un cahier des charges. Ces facteurs peuvent être imposés par une loi qui
n’a pas besoin d’être rappelée dans le cahier des charges.
Ces conventions sociales sont très
présentes dans les services.
Il faut distinguer clairement les engagements
de moyens des engagements de résultats.
A l’opposé lorsque les marques de
confiance portent sur la sécurité, le cahier des charges qui enregistre les
termes du « contrat qualité », doit-être suffisamment précis pour
éviter tout recours et indemnisation.
Lorsque les facteurs de compétitivité sont
portés par une innovation de rupture
l’entreprise doit prendre l’initiative, pour « rassurer » le client, en
prenant des engagements formels sur les caractéristiques de l’innovation qui
sont imaginés par le client comme étant des risques d’usage critiques. Ces
caractéristiques sont identifiées facilement par sondage. Il faut quelquefois
contractualiser les compensations prévues des non-conformités aux
engagements qui comportent une certaine incertitude.
D’autres risques identifiés, ni par
l’entreprise, ni par le client, au moment de la contractualisation, peuvent
apparaître par la suite. Ils doivent immédiatement engendrer une modification
du cahier des charges du contrat.
C’est cette réactivité qui devient alors
une marque de confiance essentielle. Elle est interprétée comme une volonté de
l’entreprise de faire participer le client à la production de la qualité de
l’innovation.
La
contractualisation de la qualité d’une prestation est un acte de vente
essentiel qui ne peut pas couvrir tous les risques d’une relation d’échanges.
Il s’agit toujours d’un compromis acceptable par les deux parties qui est lui-même
une composante des facteurs de compétitivité de la prestation.
C’est sans doute la partie la plus
délicate d’une démarche qualité.
Pour cette raison elle doit être régulée
par le service qualité de l’entreprise. Sa neutralité facilite son objectivité.
Cette
régulation consiste à :
·
identifier les
étapes, programmées ou non, du processus de contractualisation ;
· réaliser, à la
fin de chaque étape, un diagnostic rapide de l’évolution des risques
critiques : de non-conformités dans les engagements de l’entreprise, et
de non atteinte de l’objectif qualité des contreparties fixé par
l’entreprise ;
·
adresser ce
diagnostic aux décideurs de l’entreprise en les aidant à les analyser et à
décider des suites à donner ;
·
accompagner la
réalisation des actions correctives ;
·
valider les
actions correctives
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